J’ai pris tout ce qu’il y avait à prendre
Je me suis repenti, je me suis assagi
J’ai cherché la lumière dans la nuit
Je naviguais dans des méandres
À s’en méprendre
Je fusillais du regard la concurrence
Alors qu’elle était mon essence
L’extinction était donc inévitable
Savoir sourire est devenu vital.
Je me suis tant plaint sur la table
Des pleurs quand le silence m’entendait
Je me suis asphyxié à ce qui me retenait
Dans le ciel obscur de l’innocence
Demande donc aux gens ce qu’ils en pensent
J’ai mal à la panse, des blessures
Ne m’ont jamais quitté même en voiture
Parcourant le désert pour rechercher
Ce que je suis devenu, me retrouver
L’odeur de la clope et le goût du café
Ont eu raison de mon état de santé
Lorsqu’il a commencé à se dégrader
À partir en yeuk, ça c’était plié
Je reviens de l’enfer que je me suis construit
J’ai tant galvaudé ce qui me nuit
Que je suis pris dans l’infini
Tourbillon de mélancolie mais j’en ri
Car je me suis résigné à changer
Mon mode de vie qui était perché
Sur le haut de mes souliers troués
Nul bénéfice de dignité, que la volonté
De me terminer derrière un éhonté
Mensonge de plus, dire que tout va bien
Que ça reviendra à la normale d’ici demain
Mais qu’est-ce que la normalité ?
Hormis un rêve de gosse auquel je m’abstenais
De croire, puanteur d’hypocrisie au bout des doigts
Quand la caravane passe, les chiens aboient
Il n’y a plus de foi, aucune loi
L’anarchie connectée à moi
Comme Neo dans le métaverse
Et si je mens, j’écrirais bien sûr l’inverse
C’est l’averse qui se verse dans les sinueux
Couloirs des cauchemars de croire en un dieu
Comme si j’étais un modèle de réussite
Alors que je n’étais rien qu’une grande frite
Ça coupe l’appétit de voir un acharnement
À se détruire comme le fait déjà le temps.
L’écriture est la plus belle des maïeutiques
Tu ne peux pas cligner pour que ça fasse « clic »
Et l’image disparaît, tu peux t’évanouir
Dans une myriade d’excuses à en faire pâlir
Les plus pragmatiques de ton entourage
Tout ça parce que tu manquais de courage.