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Moment de nostalgie

Les gardiens du Martini sont bourrés
L’élixir a coulé à flot pendant cette soirée
Quand la nostalgie se fait ressentir
Quand la mort voudrait attendrir.

La nuit est écarlate, la lune s’est cachée
Derrière des vociférations de haine
Le monde éclate, les larmes ont coulé
Le rêve de se relever en devient une peine
À perpétuité pour qui la raison se meurt
On cherche chaque instant de bonheur
Mais ils s’éteignent dès qu’on les a touchés
L’envie de se suicider deviendrait
Une délivrance pour ce mal être
La restauration n’est plus à la lettre
La page se brunit au fil des secondes
J’ai vieilli en l’espace de quelques ondes
Des rires qui éclatent dans la pièce à côté
Les voisins sont heureux, c’est leur réalité
Le goulot est mouillé, disparaissant dans l’ombre
De ma main qui s’envole dans la pénombre.

Les yeux écarquillés en attendant un message
« Je t’écrirai c’est promis » m’a raconté la sage
Mais elle se fait attendre, le temps d’une réponse
Et mes idées noires sont comme des ronces
Qui s’installent dans la pleine colline
Pas celle qui a des yeux, ni celle de pine
Les jambes tremblantes sous le joug du vent
Le frissonnent que son heure nous attend

Il fait chaud, je l’ai toujours détesté
Pour certains un soir d’été rime avec gaieté
C’est un moment de nostalgie pour d’autres
Un moment inéluctable face aux démons
Qui soutient de leurs dents ensanglantées
La lame de rasoir passe, attention ça va couper
Le film n’est pas encore terminé
Ce n’est que le début, le mien ou le votre
C’est près d’une poubelle que je me vautre
Titubant dans la rue quasiment déserte
Quelques voitures passent, personne ne reste inerte
Devant ce spectacle de déchéance malsaine
La boule au ventre, je me fais de la peine
Mais la lumière au bout du tunnel
Porte les lettres du mensonge sur elle
Elle est restée innocente, se moquant
Du lendemain qui se vivra en cloisonnement

Mon répondeur m’interpelle de faire attention
Au chèque prévu pour les études mais bon
La tentation de s’échapper de cette réalité
Serait plus forte car je l’ai moi-même créée.
Vouloir se fondre dans la masse à s’en oublier
Se retrouver dans un grenier à se flinguer
Le couteau gorgé de souvenirs de l’avoir fait
Traverser le long des jambes et des bras
La folie m’a accueillie à bras ouverts ici bas.
Nul ne peut réchapper à s’être perdu
Tôt ou tard tout s’écroule comme un château
De cartes alors qu’on rêve d’un coup de marteau
Pour se réveiller même si la clé est en nous
Difficile de la chercher quand on croit avoir perdu tout
On est misérable, on est victime de sa fantaisie
La gêne de se pisser dessus n’est plus un souci.

C’est peut-être dur comme second texte
Mais pour comprendre, il faut un peu de contexte
Dès lors que vous avez signé pour lire
Vous avez chuté dans le trou avec le sourire.
Vous voilà dans les couloirs des enfers
L’aventure ne fait que débuter pour vous
Il n’y a jamais de fin heureuse pour nous
Petits mortels que nous sommes toujours en guerre
Avec un seul ennemi, soi-même.
(Connais-toi toi-même)

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