Un prologue c’est comme un épilogue
Parfois tu regrettes que tout a commencé
Tu n’as pas été prévenu, tu n’étais pas prêt
Puis vient cette douleur, il faut un psychologue.
Tu ne cherches pas à t’en remettre
Tu préfères t’apitoyer sur ton sort
Tu définis autour d’elle un périmètre
Soit-disant de sécurité, tu as eu tort.
Elle se barre, elle s’éloigne de toi
Elle en a marre de ne plus voir que toi
Tu prends trop de place
Toi tu continues la chasse
Jusqu’à la chiasse.
Elle est malade, tu ne l’as jamais eu
Tu étais éperdu mais tu l’as perdu
Tu te sens trahi, tu es en colère
Au final la faute vient de son air prospère
Car elle, elle monte dans l’estime des autres
Mais toi tu les vois comme ses apôtres
Tu la détestes mais tu l’aimes encore
Tu te mens à toi-même jusqu’au bord
De ce que tu appelleras la folie
Dans mon monde, c’est de la schizophrénie
« C’est la faute d’untel » oses-tu jacter
Tu n’es rien mais tu persistes à la ramener
La raccompagner chez elle, grappiller
Un moment auprès de celle que tu as gâché
La chance te sourit, elle te pardonne
Quelques jours plus tard, le glas sonne
Elle t’a mis sur sa liste d’attente tout en bas
Au fond de la classe, tu fais profil bas
Tu es regardé par tous tes camarades
Tu t’es matrixé car ton coeur est en rade
Tu envoies chier tout le monde
Jusqu’à ta propre daronne
Dans les mensonges des vérités se fondent
Tu galvanises le peu de dignité
Qu’il te reste, t’en sortir nettoyé
De tout soupçon que tu es un enculé
Mais tu persistes et signes que ça résonne
Jusqu’à ses oreilles martyrisées.
Tu t’es complètement lâché à t’en rendre seul
Savoir accoucher de ses erreurs
N’est jamais une partie de bonheur
Tu esquives les coups bas de ta tumeur
Tu te consoles avec ton malheur
Tu fais le fier, torse bombé, à qui veulent
L’entendre, te croire sur parole
Que tu es guéri, le cancer de la dernière heure
Est définitivement éteint, tu cicatrices
Tes mots sont ta psychiatrie qui s’envole
Comme les cigarettes que tu enchaînes
Tu n’as pas une tune mais tes chaînes
Te maintiennent en vie, la béquille
Te donne du soutien au lieu de partir en vrille.
Tu as fait don de tes connaissances
Pour des cons qui te mentent
Tu essaies en vain de remonter la pente
Mais tu t’asperges sciemment d’essence
Les vérités ne sont enfouies qu’en toi
Et si tu ne me crois pas, d’abord habille-toi.
Je vais te délonteer que la beauté
Est omniprésente, elle est à tes côtés
Tu vas sûrement reculer devant l’adversité
Mais tu n’échoueras pas, telle est ta destinée.
Avec du recul tu te demandes comment
Tu as pu survivre à tous ces ouragans
Il n’y a pas de secret, tu t’es résilié
Tu aimes la vie et la vie sait te montrer
Que l’apaisement provient d’une témérité
Viser juste le moment opportun, c’est mérité
Elle ne va pas tout te donner, juste te guider
Elle te comprend mieux que tu ne l’espérais.
Tu es désormais assis sur ton canapé
À t’abrutir devant la télé, te libérer
De tout ce que tu as enduré
De tout ce temps que tu t’acharnes à gaspiller.
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